LES CHAUSSETTES,

C’EST LA SOLUTION !

— Ethan Gale * (traduit de l’anglais)

Je luttais pour trouver le sommeil. La nuit était froide, glaciale. Dehors, il gelait. En dépit de tous mes efforts pour me réchauffer, je grelottais sous ma couverture. L’hiver est précoce cette année et les grands froids se sont abattus sur nous sans prévenir. Je n’avais pas pensé à me procurer une autre couverture et, à présent, je souffrais des conséquences. Je m’enroulais dans mon drap, dans mon unique couverture et le dessus-de-lit, en espérant que je parviendrai ainsi à conserver un minimum de chaleur corporelle. Mais tous mes efforts étaient en vain. L’engourdissement gagnait mes orteils et je me prenais à imaginer mes pieds bleuis par le froid s’ornant de stalactites.

J’essayais toutes sortes de stratagèmes pour les réchauffer. Je les frottais l’un contre l’autre, je les tapais contre le bord du lit, je les repliais sous mes jambes... Mais peine perdue.

Soudain, une idée me traversa l’esprit : les chaussettes ! Pardi, si  j’avais des chaussettes, elles empêcheraient mes pieds de geler. Mais le plus drôle, c’est que  j’en avais, des chaussettes ! Je les avais suspendues à une chaise, laquelle se trouvait à moins d’un mètre du pied de mon lit.

Elles n’étaient pas bien loin, ces chaussettes, mais pour les attraper il me fallait renoncer à la douce tiédeur de ma couchette. Oh, que j’aurais voulu les avoir aux pieds, mais je redoutais de devoir sortir du lit pour aller les chercher. Tout mais pas ça. Le froid continuait de me pincer les orteils. Je me roulais, je me retournais sur le matelas, dans l’espoir de me réchauffer sans avoir à recourir à la solution, par trop coûteuse, des chaussettes. Mais bientôt, je n’en pouvais plus. J’avais dépensé tant d’énergie pour produire un peu de chaleur que j’étais épuisé. Alors qu’il m’aurait suffit de sortir du lit pour enfiler mes chaussettes...

Dans un élan de courage, et après avoir inspiré profondément, je repliai ma couverture d’un geste brusque et je m’assis au bord de mon lit. Je constatai avec surprise qu’il ne faisait pas tellement plus froid à l’extérieur. J’attrapai mes chaussettes, je les enfilai et je me glissai à nouveau dans mon lit. Cet acte de bravoure ne m’avait sans doute pas pris plus de six secondes.

Mes pieds ne tardèrent pas à se réchauffer. Enfin, je pouvais un peu me relaxer, et je ressentais déjà les avantages que me procurait cette nouvelle protection contre le froid. La chaleur se répandit dans tout mon être. Mes paupières s’alourdirent et mes yeux se fermèrent. Bientôt, je m’enfonçais dans un profond et paisible sommeil.

Je me demande combien de gens sont comme moi. Ils se démènent pour trouver une solution à leurs problèmes, alors que la réponse est à portée de main. Jésus est là, tout près. Il attend simplement que nous L’appelions à la rescousse. Si nous nous tournons vers Lui, Il est plus que désireux de nous aider dans nos problèmes. Mais, dans notre stupidité, nous essayons de les résoudre à notre façon à nous. Nous tâtonnons, nous trébuchons, nous nous démenons, alors que la réponse est là, et qu’elle nous attend.

Il suffirait de nous accrocher à Jésus, mais pour cela, il faut d’abord renoncer à notre autosuffisance et à toutes nos « béquilles ». D’où notre hésitation, parce que nous imaginons que, sans ces « béquilles », les choses seront plus difficiles encore. Cependant, lorsque nous sommes fatigués de lutter, et que nous réalisons que tous nos efforts sont vains, alors nous sommes prêts à faire ce petit effort supplémentaire pour demander Son aide, et, oh ! que la vie devient facile ! La tâche qui nous apparaissait si dure devient tout à coup un jeu d’enfant. Donc, si nous sommes futés, nous demanderons à Jésus Son aide en début de journée et avant d’entreprendre quoi que ce soit.

Je me suis procuré une autre couverture, et ce soir je mettrai mes chaussettes avant de me coucher.

*Ethan Gale travaille comme bénévole à plein temps avec la Famille International en Turquie.

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